La station d’épuration Goélane
Station d’épuration Goélane
Le traitement des eaux usées domestiques et industrielles s’effectue sur la station d’épuration GOELANE située à Granville en service depuis 2005. Elle reçoit les eaux usées générées sur les 13 communes membres du Syndicat.
La capacité de la station est de 70 000 équivalent-habitant. En hiver, la station reçoit une charge équivalent à 20 000 habitants alors que celle-ci équivaut à une charge de 50 000 habitants en été. C’est notamment cette fluctuation saisonnière qui a conduit à doubler la filière de traitement. Le volume annuel en entrée de station est de 2,4 millions de mètres cube.
La station d’épuration à boues activées fonctionne selon un procédé biologique, par action de bactéries pour dégrader la pollution. Les eaux brutes arrivent à la station par trois canaux correspondant aux 3 branches principales de l’ossature du réseau. Elles se déversent,ensuite, dans le bassin tampon et sont refoulées vers la zone de pré traitement.
Il est composé de 3 étapes :
- Le dégrillage permet la séparation des plus gros déchets solides. Ces déchets sont compactés, puis ensachés et envoyés dans le cicuit de traitement des ordures ménagères. Ces refus de dégrillage représentent entre 15 et 40 tonnes selon les années
- Le dessablage : étape de décantation qui permet la récupération du sable qui sera lavé et réutilisé comme matériau de remblai. La quantité de sables traitée varie entre 40 et 120 tonnes selon les années.
- Le dégraissage : consiste à retirer une partie des graisses par insufflation d’air, les graisses et les huiles sont raclées en surface et traitées
Le bassin d’aération
Ce bassin dispose de 3 zones : contact, anoxie, aération
Il permet la rencontre entre l’eau et les boues contenant les bactéries qui vont dégrader la pollution. Les conditions favorables sont mises en œuvre pour le développement de ces bactéries par brassage (hélices) et injection d’oxygène (raquette d’air pulsé en fond de bassin),
Une majeure partie de la pollution carbonée et azotée est digérée par ces êtres vivants microscopiques et transformée en boues.
Ce procédé est complété par un traitement physico-chimique du phosphore.
Le bassin clarificateur
Ce bassin sert à séparer les eaux claires des boues par décantation.
Une partie des boues est recirculée vers le bassin d’aération et servira au réensemencement de celui-ci en micro-organismes. Le surplus de boues est extrait et dirigé vers le traitement des boues.
L’eau traitée est ensuite orientée vers des canaux de comptage instrumentés pour déterminer le débit en sortie. Elles rejoignent ensuite les jardins filtrants.
Les jardins filtrants
Ces bassins plantés permettent, via un procédé naturel, d’affiner la qualité bactériologique de l’eau par abattement des germes restant présents dans l’eau. L’action des ultraviolets contribue également à cet abattement.
L’eau en sortie des jardins filtrants est rejetée au milieu naturel dans le fleuve côtier le Boscq et rejoint la mer au niveau de la pointe du Roc à Granville.
La valorisation des boues déshydratées
Le surplus de boues extrait est envoyé vers la filière de traitement des boues. Les centrifugeuses permettent de séparer et d’isoler les particules solides suspendues dans l’eau. Une dernière étape consiste à stabiliser et hygiéniser les boues par ajout de chaux. Les boues sont stockées sur la station puis valorisées en agriculture (épandage des boues chaulées sur les terres agricoles) aux périodes d’épandage ou envoyées en compostage. En 2021, la quantité de boues issues de la station d’épuration s’est élevé à 1 374 tonnes de matières sèches. La totalité a été valorisée dans une filière conforme.
Surveillance des rejets de station d’épuration
La station d’épuration est équipée d’une supervision qui permet de suivre le fonctionnement de la station d’épuration en temps réel. En cas de dysfonctionnement, l’exploitant est immédiatement alerté grâce à un système d’alarmes. Un laboratoire au sein de la station d’épuration permet de faire toutes les analyses nécessaires.
L’objectif est double :
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- suivre une éventuelle détérioration qualitative des eaux brutes à l’entrée de la station afin d’ajuster les paramètres de pilotage du traitement des eaux (oxygénation, taux de boues dans les bassins, teneur en ammonium de l’eau…) pour rester conforme aux normes.
- mesurer la qualité de l’eau traitée afin de s’assurer d’un rejet compatible avec les exigences du milieu naturel.
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Salle de supervision
Laboratoire
Le saviez-vous ?
La construction de la station d’épuration Goélane aura nécessité :
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- 6 500 m3 de béton
- 450 tonnes d’acier
- 20 000 m3 de terrassement
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Il aura fallu 16 mois entre le coulage du premier béton et la mise en route qui a eu lieu en avril 2005. Ce sont au maximum 115 personnes qui ont travaillé simultanément sur le chantier.